Aprés la bénédiction des rameaux sur le parvis de l'église et la procession dans le parc de la mairie ,les fidèles ont eu du mal à rentrer tous dans l'église .Les portes sont restées ouvertes pour que ceux présents sur le parvis puissent suivre la messe célébrée par le père Etienne ,animée par Angelina ,Virginie,Guillaune et Jeff.

A la fin de la messe ,le père Etienne a remercié tous ceux qui avaient aidé à l'organisation -les sacristains,servants d'autel,fleuristes ,chanteurs ,musiciens,photographes....- et tous les présents en souhaitant les revoir à Pâques aprés le cheminement de la Semaine Sainte.

 

Tout commence bien. Jésus entre à Jérusalem, et il est acclamé par la foule, comme Messie et comme Roi. Déjà après la multiplication des pains, il se trouvait des gens qui voulaient enlever Jésus « pour le faire roi » (Jn 6, 15). Ici, alors que Jésus descend le mont des Oliviers pour entrer dans la ville sainte, la foule recourt au psaume 118 pour saluer le « Fils de David » (Mt 21, 9), pour acclamer « le règne qui vient, le règne de David notre père » (Mc 11, 10), « le roi » (Jn 12, 13) ou encore « le roi d'Israël » (Jn 1, 13). Or, paradoxe à vue humaine, comment ce roi entre-t-il à Jérusalem ? Il y entre humblement, monté sur un ânon, petit d'une ânesse. Son propos n'est pas de jouir de la gloire d'un règne exercé dans la puissance, Il entend faire advenir le dessein bienveillant de Dieu en accomplissant les Ecritures, en l'occurrence la prophétie de Zacharie (Za 9, 9).

Le dimanche des Rameaux est aussi celui de la Passion, et cela conduit parfois à méditer sur la versatilité de l'âme humaine. Acclamé lors de son entrée à Jérusalem, Jésus sera en effet conspué quelques jours après. La liturgie de ce jour nous offre à voir en une même célébration, lors de la bénédiction des Rameaux puis à la lecture de la Passion, les deux comportements. Pourtant, dès l'entrée à Jérusalem, l'humilité de celui qui sera le Messie est palpable : juché sur un ânon, Il est acclamé comme roi mais déjà la royauté qu'il donne à voir est inattendue. Il est roi ; comparaissant devant Pilate, Il ne le contestera pas ; mais Il dira très clairement aussi que son royaume n'est pas de ce monde (Jn 18, 36). A ce moment où Sa vulnérabilité est extrême, on voit Jésus affirmer avec la même autorité et Sa royauté et le fait que celle-ci ne s'exprime pas par la force. Pilate ne s'y trompe pas, qui inscrit cette royauté sur la Croix : « Jésus, le Nazôréen, le roi des Juifs ». Ecrite en hébreu, en latin et en grec de la main de Pilate (cf. Jn 19, 19 – 22), cette mention révèle à l'ensemble du monde que le motif de la condamnation (cf. Mt 27, 37 et Mc 15, 26) constitue le véritable mode d'exercice de la royauté de Jésus. Il exerce sa royauté en aimant jusqu'au bout (Jn 13, 1). Il est venu, en effet, « pour servir et donner sa vie » (Mt 20, 24 – 28 ; Mc 10, 45).

 

C'est cette royauté paradoxale que nous sommes invités à contempler en entrant dans la Semaine sainte. Pour nous en inspirer, nous l'approprier et commencer à régner avec Lui à sa manière. Sa manière d'exercer le service nous sera montrée à partir de jeudi, avec le lavement des pieds, la Cène et la Croix. Du lavement des pieds, nous entendrons Jésus nous dire :   « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous » (Jn 13, 15). Au seuil de cette Semaine sainte, que cet exemple nous inspire pour qu'à la suite de Jésus nous soyons disposés à toujours mieux servir.